Le 2 mars, l’administrateur judiciaire Maître Monique LEGRAND, mandataire ad hoc de la Grande Loge nationale française (GLNF), a reçu Maître Francis TEITGEN, avocat de Franc-Maçonnerie Régulière (FMR, opposants au Grand Maître François STIFANI). Ni l’un ni l’autre ne communique quoi que que ce soit sur cette réunion couverte par le secret professionnel. Pour autant, on a pu lire sur cette rencontre du 2 mars via Internet des informations assez précises. Sauf qu’elles sont presque toutes fausses. Est-ce le signe de grandes manœuvres d’hommes de Pisan ou d’ailleurs ?
Après petite enquête, trois constats.
1. Une information est vraie. Après avoir communiqué une situation financière positive de 8,52 millions d’euros à fin janvier 2011, le directeur administratif et financier, Henry Sidéry, aurait finalement indiqué à Maître Legrand que les caisses de la GLNF sont vides. De deux choses l’une : ou bien la prévision de 8,52 millions d’euros à fin janvier 2011 (comme les 6,82 millions à fin décembre 2010) était fausse, ou bien ces millions d’euros ont disparu pour une destination encore inconnue.
2. Deux informations sont fausses. Me Legrand n’a pas décidé que la GLNF se désistait de l’appel sur le jugement du 7 décembre 2010 (audience d’appel programmée le 5 avril 2011). Me Legrand n’a pas décidé de demander au juge si François Stifani peut rester Grand Maître bien qu’il ait démissionné de sa fonction de président de la GLNF.
3. De vraies informations n’ont pas été diffusées. Me Legrand a annoncé qu’elle remettrait à l’avocat de FMR des comptes de la GLNF, peut-on dire plus sérieux, sous huitaine (Cette annonce se confirmera-t-elle ? On a pas oublié que Me Legrand devait remettre la semaine dernière une note sur le paiement des capitations, le maintien du Grand Maître Stifani et la date de la nouvelle AG, et que cette « promesse » a semble-t-il été oubliée). Me Legrand étudierait avec un informaticien l’utilisation du vote électronique pour la future AG de la GLNF (sans doute pour éviter des contestations… mais les statuts prévoient le vote à mains levées).
On le voit, les affaires progressent. A pas de fourmis. Et à petite vitesse.